Beaucoup d'hommes et de femmes
ont envie d'un enfant
à un moment donné de leur vie.

Mais tout le monde
ne réalise pas cette envie.

Il est normal aussi
de ne pas ressentir
l'envie d'avoir un bébé.

Beaucoup d'hommes et de femmes
vivent sans enfant,
et sont heureux comme cela.

Le désir d'enfant est naturel.
Il faut pouvoir
mettre des mots sur l'envie
de maternité ou de paternité.

Même si nous désirons un enfant,
nous devons aussi tenir compte
qu'un enfant a des besoins particuliers.

Il faut bien y réfléchir
et en parler beaucoup.
Avoir un enfant demande
des responsabilités
pour pouvoir l'éduquer.

Si nous avons une déficience,
nous devons tenir compte
de cette réalité et de nos limites.

Un bébé ne sait rien faire tout seul.
S'en occuper prend beaucoup de temps.

La journée et parfois la nuit aussi.

Quand un bébé est là,
il faut d'abord penser à lui,
avant de penser à nous.

Fini de partir à l'improviste,
de rentrer à n'importe quelle heure
ou de dormir autant qu'on le voudrait.

Nous, parents,
nous devons aménager nos horaires
en fonction de ceux de bébé.

Les tâches liées
à l'éducation d'un enfant
sont nombreuses.

Il y a les réponses aux besoins vitaux,
qui sont :
- lui donner à manger,
- le laver,
- l'habiller,
- le mettre au lit, ...

Il y a également les besoins
d'attention, d'affection,
de communication et de sécurité.

Par le toucher :
le bébé s'agrippe à un doigt de l'adulte
pour se sécuriser, ...

Par l'odorat :
le bébé reconnait
l'odeur de sa maman, ...

Par l'ouïe :
le bébé reconnait la voix
de sa maman et de son papa, ...

Par la vue : le bébé voit le visage
de la personne
qui le prend dans les bras
et peut échanger des regards, ...

Il y a également d'autres tâches
que les parents doivent accomplir
pour s'occuper du bébé.

Par exemple :
gagner de l'argent pour acheter
les vêtements et les langes,
aller faire les courses
pour lui donner à manger, ...

Il y a encore d'autres tâches
que les parents doivent accomplir
pour s'occuper du bébé.

Par exemple :
nettoyer pour qu'il fasse propre,
prévoir du linge propre en permanence,
s'occuper aussi de soi
et de son partenaire, ...

Les besoins évoluent aussi
en fonction de l'âge des enfants.

Les bébés ont besoin de se promener,
de découvrir le monde, toucher, voir,
gouter,...

Les enfants ont besoin de jouer
et d'apprendre des choses en jouant
avec leurs parents.

Par exemple :

les bébés ont besoin qu'on leur prépare
un repas de légumes ou de fruits,

qu'on leur apprenne à marcher,

qu'on leur apprenne à parler,

et ils ont besoin de jouer, ...

Par exemple :
quand ils sont enfants, ils ont besoin :
qu'on aille les conduire à l'école,
qu'on les aide à faire
leurs devoirs scolaires,

et ils ont aussi besoin de jouer seul
ou avec les autres,

ils ont besoin de parler
et de communiquer, ...

Les adolescents ont besoin
que leurs parents
aillent les conduire au club de sport,
par exemple,
ou qu'ils les aident
pour leurs travaux et
leurs examens scolaires.

Les adolescents ont besoin de parler,
de communiquer avec leurs parents, ...

L'éducation nécessite
certaines connaissances
sur les besoins de l'enfant
en fonction de ces différents âges.

Nous allons découvrir
quelques exemples
de questions à se poser.

Combien de fois par jour un bébé
prend-il son biberon ?

Que se passe-t-il quand on oublie
de donner le biberon ?

Comment prépare-t-on un biberon ?
Que doit-on y mettre ?

Quand devons-nous changer
les langes d'un bébé ?

Comment sait-on
qu'un bébé est malade ?

Comment prendre
la température d'un bébé ?

A quel âge un bébé commence-t-il
à parler ?

Et à marcher ?

Dans une maison,
quels sont les dangers pour un enfant
qui commence à marcher ?

Que doit-on faire
quand le bébé est tombé ?

Quand passe-t-on
du biberon aux repas solides ?

Que doit-on alors donner à manger ?

Que se passe-t-il
si le bébé n'est pas
alimenté correctement ?

Que doit apprendre un enfant
à l'école maternelle
(de 3 à 6 ans) ?

Dans la maison,
quels sont les dangers
pour un enfant de 3 ans ?

Quelles sont
les précautions à prendre ?

A quel âge entre-t-on
à l'école primaire ?

Comment choisir l'école de son enfant ?

Que doit connaitre un enfant à la fin
de la première année primaire (6 ans) ?

Et en fin de cycle primaire (12 ans) ?

Qu'apprend un adolescent
dans l'enseignement secondaire ?

Comment peut-on l'aider ?

Etre parent demande
des connaissances de savoir
et de savoir faire
qu'il faut pouvoir maîtriser.

Nous allons parler de ces savoirs et
Savoirs-faire nécessaires
pour l'éducation d'un enfant.

Nous devons, en tant que parents,
faire preuve d'autorité.

L'enfant a besoin de limites
pour pouvoir
bien grandir et se construire.

Attention !
Avoir de l'autorité ne signifie pas
punir tout le temps, pour tout
et pour rien.
Punir ne veut pas dire frapper !

Nous pouvons dire « non » à un enfant,
c'est important pour son avenir.

Nous devons lui imposer
certaines règles
et lui interdire certains actes.

Pourquoi ?
Tout d'abord pour le protéger
contre lui-même.

Un bébé ne peut pas mettre son doigt
sur une poêle qui chauffe.

Un enfant ne peut pas
traverser seul une route.

Un enfant ne peut pas se promener
sur la route seul.

Chaque famille doit
construire certaines règles de vie.

Exemples :
A quelle heure se lève-t-on ?
A quelle heure se couche-t-on ?
Qui met la table ?
Doit-on terminer ses légumes ?
Combien de temps peut-on
regarder la télévision ?
...

Il existe également des règles fixes,
comme :
« On ne peut pas tirer les cheveux
de sa petite soeur ».

Pour être respectées,
les règles doivent être claires.
Elles tiendront compte
de l'âge des enfants,
elles évoluent au cours de la vie.

L'éducation d'un enfant demande
des compétences
qui sont indispensables.

Il s'agit du savoir,
du savoir-faire
et du savoir-être.

L'éducation d'un enfant
demande de pouvoir
faire face émotionnellement
aux comportements de l'enfant,

c'est-à-dire pouvoir réagir
de manière adaptée aux comportements
que peut vivre l'enfant.

En voici quelques exemples :
bébé n'arrête pas de pleurer.

Maman ou papa essaye
d'arrêter ses pleurs.

On peut lui parler, le bercer, le câliner,
lui donner à manger, lui donner à boire,
le changer, le promener,
prendre sa température
afin de voir s'il n'est pas malade ...

Malgré toutes nos idées,
bébé ne se calme pas.

Comment maman ou papa se sentent-ils
face à bébé qui n'arrête pas de pleurer
et que rien ne console ?

Ils peuvent être énervés, dépassés,
découragés, tristes, fâchés ...

Il faut savoir que
certains bébés peuvent pleurer
pendant des heures.

Cela peut énerver les parents.

Il faut pouvoir le confier
à une autre personne,
dans la mesure du possible
car plus les parents sont énervés,
plus le bébé le ressent lui aussi.

Que pourrait-il arriver
si les parents sont trop énervés ?
Ils pourraient se mettre à pleurer
et à crier aussi.

C'est à ce moment que les parents
risquent d'être violents avec le bébé,
mais en aucun cas les parents
ne peuvent être violents avec le bébé.
Frapper un bébé c'est interdit
et c'est très mal.
Cela peut vite arriver si l'énervement
est trop intense.

Exemple de situation :
1 enfant de 3 ans
jette ses jouets à terre
et ne veut pas les ranger.

Maman ou papa
demande à l'enfant
de ranger ses jouets
dans le coffre à jouets.

L'enfant fait tout le contraire
et les jette tous par terre.

Quelles que soient
les tentatives du parent,
l'enfant refuse de ranger.

L'enfant dit non sans arrêt
et peut se mettre en colère.

Comment maman ou papa
se sentent-ils face à un enfant
qui refuse d'obéir
et qui se met en colère ?

Il faut pouvoir trouver des moyens
pour que l'enfant arrive à se calmer
et range ses jouets
comme on le lui a demandé.

Beaucoup d'enfants traversent
des périodes où ils disent
NON à leurs parents.

Ils s'opposent à leurs parents.
Ce qui est parfois difficile
pour maman ou papa.

Que pourrait-il arriver
si les parents sont trop énervés ?

Posons-nous la question
sur notre façon de réagir
quand quelqu'un nous contrarie,
ou nous embête ?

Comment réagissons-nous ?

Nous pouvons pleurer, crier,
dans une autre pièce que celle où est l'enfant
ou partir faire un tour dehors.
On peut aussi avoir envie de frapper,
avoir envie de mordre,
mais cela, on ne peut pas le faire.

C'est dans ces moments que le risque
de devenir violent est le plus fort ;
quand on est trop énervé
par le comportement de son enfant.

Une jeune fille de 14 ans
veut aller habiter chez son petit ami
qui est âgé de 16 ans.

Elle est en pleine crise d'adolescence
et en fait voir à ses parents
et à son frère.

Elle ne supporte plus ses parents
et a décidé d'aller vivre
chez son petit ami.

Elle affirme que les parents
de son petit copain sont d'accord.

Papa et maman ne sont pas d'accord
de la laisser partir, c'est non.

La jeune fille refuse d'écouter.
Comment réagir ?
Comment faire face à une adolescente
en révolte, en colère ?

Quand on a un handicap mental
on a le droit d'avoir des enfants
mais ce n'est pas toujours possible.

Il faut savoir
que c'est encore plus difficile
pour les parents avec handicap mental
d'élever leur enfant
et certains n'en sont pas capables.

Il est important d'être accompagné
par sa famille et ou des professionnels.

Cette situation entraine souvent
une souffrance chez les parents.

Ils peuvent se sentir :
- inférieurs,
- dépassés,
- manipulés,
- méprisés
- ou rejetés par leur fils ou leur fille.

Mais cela entraine aussi une souffrance
chez le jeune,
qui se révolte
parce que ses parents
n'ont pas les mêmes capacités
que les autres
et qu'il ne peut pas toujours
compter sur eux pour le guider.

Myriam veut un bébé ...

Myriam a 35 ans,
et vit dans une institution.

Elle rentre chez ses parents
tous les week-ends.

Dans l'institution, elle a un petit ami,
Franck, qu'elle aime beaucoup.

Myriam voudrait avoir un bébé de Frank.

Elle en a parlé à son éducatrice
et à ses parents, qui lui ont expliqué :

« Myriam, ce n'est pas possible pour toi
d'avoir un bébé parce
que tu as un handicap mental ».

Myriam n'est pas contente,
elle voudrait un enfant.

Quelles sont les questions
qui nous viennent à l'esprit
par rapport à l'histoire de Myriam
et qui pourrait être la nôtre ?

Etes-vous d'accord
avec l'éducatrice et les parents ?

Que peut ressentir Myriam ?

Et que peut ressentir Frank ?

Quelles solutions pouvons-nous
envisager pour Myriam ?

Pourquoi Myriam veut-elle un bébé ?

Que peut-elle faire
s'il est difficile qu'elle puisse
avoir un bébé ?

Qu'est-ce-qui pourrait lui apporter
beaucoup de satisfaction ?

Par exemple :
- avoir un petit animal de compagnie
dont elle s'occuperait avec Frank,
- faire des activités avec Frank,
- envisager quelques heures de travail
dans une crèche,
- accompagner un membre de la famille
lorsqu'il promène son bébé, ...

Il est important pour chacun
de connaître les limites
de son handicap mental
par rapport à la capacité d'être parents.

Etre maman ou papa
ne se décide pas sur un coup de tête.

Il faut prendre le temps d'y réfléchir
et peut-être parfois faire le deuil
d'avoir un enfant.

Pourquoi a-t-on envie d'avoir un bébé ?

Nous pouvons connaître nos limites
dans la capacité d'être parents.

Mais cela ne nous empêche pas toujours
de désirer un enfant.

Le désir d'enfant est lié
à de nombreuses motivations
qui nous sont personnelles.

Il faut se demander pourquoi
nous avons envie d'avoir un enfant.

Par exemple, nous pouvons avoir envie
d'avoir un bébé :

- pour être comme tout le monde ;
- pour ne pas se sentir handicapé ;
- pour être bien considéré ;
- pour être responsable de quelqu'un, ...

Nous pouvons aussi avoir envie
d'avoir un bébé pour :
- montrer que nous aimons
vraiment notre partenaire ;
- être une vraie femme ;
- être un vrai homme ;
- être très fort aimé par quelqu'un ;
- s'occuper des bébés, des enfants ;
- faire comme nos parents.

Parce que mon/ma partenaire
le veut absolument ;
pour que mon fils/ma fille
s'occupe de moi
quand je serai vieux/vieille ;
pour faire comme mes frères et soeurs ;
pour ne plus vivre en institution ; ...

Si après avoir réfléchi
à toutes ces motivations,
nous nous disons qu'il n'est pas possible
d'avoir un enfant,
alors que nous en avons envie,
que pouvons-nous faire
pour être heureux,
et trouver d'autres satisfactions
concrètes et réalisables ?

Face au désir d'être vu
comme « normal », sans handicap,
nous pouvons chercher
d'autres activités valorisantes,
développer une vie plus autonome,
développer nos loisirs, ...

Face au désir d'être responsable,
nous pouvons nous occuper
d'un animal domestique, de plantes, ...

Face au désir de prouver notre amour
à notre partenaire,
nous pouvons penser
à ce qui lui ferait plaisir,
le lui demander, lui offrir un cadeau,
faire un projet de vacances ensemble, ...

Face au désir de valoriser
son image de femme ou d'homme,
nous pouvons développer notre « look »,
nous engager dans de nouvelles activités
(danse, activité artistique, sport ...).

Face à la recherche d'amour,
nous pouvons développer des amitiés,
apprendre à inviter des amis,
à proposer des activités à d'autres, ...

Face au désir de s'occuper d'un enfant,
nous pouvons
nous occuper des enfants d'amis
(avec leur aide), de neveux,
de nièces, ...
Nous pouvons proposer notre aide
dans une crèche,
dans une école maternelle, ...

Face au désir de s'identifier
à nos parents,
nous pouvons développer
notre autonomie,
améliorer notre vie de couple, ...

Face au désir de répondre
au souhait de son ou sa partenaire,
nous pouvons discuter avec lui ou elle,
avec l'aide éventuelle
de professionnels, des parents.

Face au désir de nous identifier
à nos frères et soeurs,
nous pouvons développer
des capacités d'autonomie,
tout en prenant conscience
de nos limites.

Face au désir de quitter l'institution,
nous pouvons réfléchir
avec les professionnels
à notre projet de vie dans l'institution.
Essayer de l'adapter ou envisager
un autre lieu de vie plus adéquat comme
vivre dans un appartement supervisé.

Les personnes handicapées
se posent des questions :

Si je suis sous la loi pour la protection
des personnes majeures,
mes parents
ou ma personne de confiance
peuvent-ils m'interdire
d'avoir un amoureux
ou une amoureuse ?

Non, ils ne peuvent pas vous interdire.

Vous pouvez avoir
un amoureux ou une amoureuse.

Vous pouvez avoir
des relations affectives
avec votre amoureux
ou votre amoureuse.

Par exemple, vous tenir la main,
parler ensemble, vous embrasser, ...

Si je suis sous la loi pour la protection
des personnes majeures,
mes parents
ou ma personne de confiance
peuvent-ils m'interdire
d'avoir des relations sexuelles
avec mon amoureux
ou mon amoureuse ?

Oui,
ils peuvent vous interdire
d'avoir des relations sexuelles
pour vous protéger.

Quel que soit votre statut,
les services d'aide et les parents
doivent vous informer
sur les moyens de contraception.

Pour en savoir plus sur
les moyens de contraception,
cliquez ici.

Les services d'aide et les parents
doivent aussi vous dire
comment faire
pour ne pas attraper de maladies
qui se transmettent par le sang
et les relations sexuelles.
Comme par exemple,
mettre un préservatif.

Pour en savoir plus sur
les protections contre les MST,
cliquez ici.

Dois-je dire à mon
administrateur de biens
ce que je dépense
pour mes relations
affectives et sexuelles ?

Non,
ces dépenses
font partie de l'argent de poche.

Mon administrateur de biens
et ma personne de confiance
peuvent-ils m'interdire
de m'installer en couple ?

Non, ces questions seront à décider
ensemble, avec vous,
et en tenant compte de votre situation.

Selon les cas,
vous pourrez donc
vous mettre en ménage
mais dans d'autres cas, non.

Mon administrateur de biens
et ma personne de confiance
peuvent-ils m'interdire
de me marier ?

Non, ces questions seront à décider
ensemble, avec vous,
et en tenant compte de votre situation.

Selon les cas,
vous pourrez donc
vous marier
mais dans d'autres cas, non.

Moi, personne handicapée,
je me demande quel est le rôle
de mon administrateur de biens
si j'ai un enfant ?

L'administrateur de biens ne s'occupe
que de vos affaires.

Votre enfant n'a pas
d'administrateur de biens.

Vous êtes responsable de votre enfant.
Si vous ne savez pas
vous occuper de votre enfant,
un tuteur légal sera alors désigné.

On peut aussi choisir un tuteur
s'il y a conflit entre vous et votre enfant.

Si vous ne savez pas
vous occuper de votre enfant,
des mesures de protection
peuvent être prises
par un tribunal de la jeunesse.

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Année de publication : 2024
Dernière mise à jour : 30/11/2016

Source :
Livre : Delville, J., Mercier, M., & Merlin M., (2000) Des femmes et des hommes. Belgique : Presses Universitaires de Namur.

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